C’est clair que c’est précieux pour nous, des comédiens qui ont de l’oreille…
Je comprends. Le fait d’avoir chanté me donne quelques clés au niveau de l’écoute. Ça éduque ton oreille. Il y a des acteurs français qui collent au plus prés la VO. Moi je n’ai pas cette prétention. Je fais du mieux que je peux.
La diversité des projets aussi, fait que c’est enrichissant ?
Oui, on travaille tous les jours sur des projets très différents. Tu passes d’un rôle d’une mère qui vient de perdre son enfant et qui crie au désespoir, à un film d’horreur, puis à un dessin animé et pourquoi pas à un rôle d’infirmière très empathique… Sur le plan émotionnel, il y a plein de choses à défendre : Ta palette s’enrichit à chaque fois et c’est génial quand les gens te font confiance. Je me suis retrouvée sur un dessin animé il y a quelques années pour Cartoon Network. Ça s’appelait « Les mésaventures du roi Arthur ». En VO, il y avait une seule comédienne pour tous les rôles féminins. Alors j’ai eu la chance de tous les doubler aussi : Guenièvre avec une voix d’hystérique et qui est insupportable et capricieuse, plusieurs sorcières, une vieille allemande excentrique avec un accent, un bout de bois qui zozote, la gouvernante d’Arthur qui est atroce avec un furoncle sur le nez et qui parle avec une voix de mec (elle fait une voix de camionneur). Quelle éclate !