INTERVIEW
Comment ton histoire de comédienne voix off a débuté ?
Par un concours de circonstances en fait… depuis toute jeune je jouais sur scène et je prenais des cours car le théâtre était ma grande passion. J’ai fréquenté le cours Florent où j’ai rencontré Thierry Debrune, un étudiant à qui on avait confié l’antenne de Radio Show, une radio libre funk. Je rêvais de faire de la radio, et j’ai tout fait pour y aller : j’ai commencé par faire la technique, les infos et ensuite la matinale ! Car au final, j’étais plus douée pour l’animation ! Je testais pleins de trucs, des voix rigolotes, des imitations, j’inventais des personnages, bref c’était n’importe quoi !!!
En 87, j’ai envoyé un cassette démo à Fun Radio qui venait de s’implanter à Paris et on m’a donné ma chance : Pierre Lattès m’a dit « Tu es la folle qu’il nous faut, vas-y tu as carte blanche ». Ça m’a donné du courage car le milieu de la radio était très machiste et tout le monde n’appréciait pas mes délires.
J’y travaillais la nuit, l’après-midi et enfin le matin avec Sam Choko : on écrivait, on animait, on délirait, on faisait des sketches plus loufoques les uns que les autres, on était crevés de fatigue mais au final cette période de ma vie a été très bénéfique : j’ai appris à être créative, rigoureuse et j’ai aguisé mon ‘arme vocale’ grâce aussi aux voix off despots que j’enregistrais en interne pour les annonceurs. C’est d’ailleurs là-bas que j’ai rencontré Jean-Luc Reichmann qui faisait des voix off avec moi, c’est drôle non ?