Emmanuel Curtil

Splendide !

La voix-off Emmanuel Curtil, c’est bien plus qu’une référence, c’est LA référence incontournable quand il s’agit d’évoquer une voix-off qui a marqué de son empreinte le paysage audiovisuel. Avec un palmarès aussi impressionnant, il n’est pas étonnant qu’il soit l’un des doubleurs les plus célèbres de sa génération : que ce soit en prêtant sa voix à Jim Carrey, en incarnant Chandler dans Friends ou en donnant vie à Tom Scavo dans Desperate Housewives, sans oublier ses nombreux rôles dans les films Disney qui ont enchanté des millions de spectateurs !

Certes, certains pourraient dire que nous surfons sur la vague de son succès, mais ce serait là une affirmation erronée ! En réalité, nous connaissons la voix-off Emmanuel Curtil depuis toujours. Il a débuté sa carrière à l’âge de 9 ans, soit un peu avant nous, mais au fil de presque 30 ans de collaboration, une complicité indéfectible et une confiance mutuelle se sont solidement ancrées entre nous.

Outre les rôles comiques, Curtil excelle aussi dans le doublage de personnages sérieux et dramatiques. Sa polyvalence lui permet de passer aisément de la comédie à la tragédie, une qualité qui a largement contribué à son succès et à sa longévité dans le métier. Il exprime un large éventail d'émotions, de la malice à la tendresse.

Travailler avec la voix-off Emmanuel Curtil est un pur bonheur, tant son interprétation est précise, ciselée et empreinte d'une créativité sans limites. Nous avons eu le privilège de collaborer avec la voix-off Emmanuel Curtil sur de nombreux projets, mais notre plus grand kif reste les voix-off des spots Playmobil que nous adaptons en français depuis plusieurs années. Avec la voix-off d'Emmanuel, tout devient possible, que ce soit pour donner vie à un pirate des mers agitées, à un dragon majestueux ou à un cow-boy intrépide du Far West.

Reconnu pour sa générosité et son engagement dans la communauté du doublage, Emmanuel Curtil n'hésite pas à partager son expérience avec les jeunes talents. Son rôle de mentor est précieux pour ceux qui aspirent à faire carrière dans le doublage, offrant conseils, formations et soutien pour aider à développer la prochaine génération de voix françaises.

En résumé, la voix-off d'Emmanuel Curtil est bien plus qu'un simple outil de narration. C'est un véritable atout, une source d'inspiration infinie qui transcende les frontières linguistiques pour toucher le cœur de chacun. Sa polyvalence et son talent incontestable en font un partenaire de choix pour toute production audiovisuelle en quête d'excellence et d'originalité. Et c'est avec une immense gratitude que nous continuons à savourer chaque moment passé aux côtés de la voix-off Emmanuel Curtil, dans cette aventure audiovisuelle qui est la nôtre.

INTERVIEW

Emmanuel, raconte nous ton parcours !

Allez ! En fait j’ai commencé à 9 ans en prenant des cours de comédie au Cours Simon. Même si depuis tout petit je voulais être comédien, c’était surtout un loisir.
A 10 ans, j’ai tourné mon premier film, «L’oiseau bleu», et quelques temps après, j’ai croisé Robert Hossein à la SFP. Comme je savais qu’il était en plein casting pour «Les Misérables», j’y suis allé au culot. Il m’a fait faire des essais et m’a dit « le rôle est pour toi ». Après ce film aux côtés de Lino Ventura, les choses ce sont accélérées ! Aux début des années 90, j’ai été choisi pour interpréter le rôle principal dans la comédie musicale «Paul et Virginie» de Jean-Jacques Debout. A cette époque, j’ai également tourné plusieurs téléfilms et séries à succès comme «Pause café» ou «En garde à vue» avec Serge Lama et Michèle Laroque

Comment es-tu passé des tournages au doublage ?

Et bien, un peu par hasard. En fait, je faisais la post-synchro de mes propres rôles pour la télé ou le cinéma, car il y avait parfois des problèmes de son sur les prises. C'est comme ça que j’ai connu ce milieu et que j’ai commencé. À l’époque il n’y avait pas beaucoup de très jeunes comédiens, encore moins pour faire du doublage. Alors comme je me débrouillais bien, et que j’étais assez efficace, du coup j’ai assez vite démarré.

Tu parlais de comédie musicale, mais tu chantes aussi !

Oui, en fait quand j’ai commencé à travailler, vers 9 ans, je voulais être chanteur. C’est un peu ma mère qui m’a conseillé de faire aussi de la comédie. Elle m’a conseillé d’avoir plusieurs cordes vocales à mon arc.

Vous êtes peu à jouer sur plusieurs tableaux, non ?

Il y a des gens comme Richard Darbois, Jean Claude Donda… Mais c’est vrai que l’on est peu ! Dans des rôles comme celui de «Paul et Virginie» qui était une comédie musicale, évidemment il fallait savoir chanter et jouer. C’est vrai qu’au moment des castings pour des rôles où il y avait des parties chantées, j’avais un peu plus de chance que les autres.
C’est dans « Anastasia », « The Mask » ou encore « Le Roi Lion » ou j’ai eu le plus de parties chantées.

Dans quel domaine entre la pub, le doublage, le théâtre travailles-tu le plus ?

Le doublage sans aucun doute. Entre 20 et 35 ans, je n’ai fait que du doublage. Je n’ai jamais eu vraiment à me vendre ni à me battre pour trouver du boulot. À certains moments, je devais même refuser du travail, parce que je n’avais pas le temps de tout faire. Il faut dire que le doublage prend beaucoup de temps.

Tu fais aussi beaucoup de voix off pubs, c’est le doublage qui t’a entrainé vers la pub ?

Ah oui, complètement, en fait c’est même le doublage de Jim Carrey qui a interpelé les gens de la pub qui voulaient la voix de Jim Carrey dans des pubs. J’ai même longtemps cru, qu’en pub, je ne serais appelé que pour faire du «Jim Carrey». Je dois bien reconnaitre que lorsqu’on me demande les voix que je double, je cite «Friends», Jim Carrey ou «Desperate Housewives». Ça aide forcément... Heureusement à la longue, on m’a demandé d’autres choses, d’autres voix et un jeu différent.

Pour conclure, depuis quelques années, on t’a beaucoup vu au théâtre. Ça te permet de changer de registre ?

C’est vrai, ça fait bien 8 ou 9 ans maintenant que j’ai repris le théâtre et je m’éclate bien. En fait, j’avais tellement de travail en doublage que cela m’a rendu un peu paresseux pour retourner sur scène. Pour moi, aujourd’hui, être comédien c’est avant tout être sur une scène ou devant une caméra.